Arte e musei

Catalogo di mostra

• Giugno 2023

Ceramiche a Vallauris a.v.e.c. Picasso

Autore: Cesare Peverelli

Editore: SilvanaEditoriale

Lingue di traduzione: Italiano - francese

Traduttori: Lou Cercy e Sophie Royère

Questo volume documenta per la prima volta cinquanta artefatti ceramici di Peverelli, tornati per sempre in Italia, concessi in comodato d’uso al Museo della Ceramica di Mondovì grazie al progetto Donare di Fondazione CRC; il libro offre un omaggio a Picasso (Malaga, 1881 – Mougins, 1973) nel cinquantenario della morte, attraverso i suoi manifesti originali provenienti dalla collezione dell’A.V.E.C. Association Vallaurienne d’Expansion Céramique. 

Cesare Peverelli et le virus Picasso 

de Enzo Biffi Gentili

Directeur Seminario Superiore di Arti Applicate/MIAAO Turin

 

Le hasard en sait long. Durant la biennale 2022-2023 se suivent le Centenaire de la naissance de Cesare Peverelli et le cinquantenaire de la mort de Pablo Picasso. Le lien Peverelli-Picasso est fortuit, chronologique, mais aussi thématique et stylistique, car au début et à la fin de la carrière de l’artiste italien, d’abord dans sa peinture puis dans ses céramiques — jusqu’à présent très peu documentée et jamais étudiée — des empreintes ou des citations claires du grand maître ibérique sont décelables. Cependant, l’importance de l’œuvre complexe de Peverelli va bien au-delà de cette référence, aux frontières de territoires créatifs et expressifs qui n’ont été inscrits sur la carte de l’art qu’au cours du siècle dernier. Il existe sans nul doute un besoin de nouvelles études sur Peverelli, étant donné l’état d’oubli relatif de la valeur historique critique de l’artiste — et de sa valeur mercantile, quelle qu’en soit la signification — dans lequel il est tombé. À cet égard, une très jeune chercheuse, Maria Chiara Ghilardi, conclut l’un de ses écrits en affirmant que « Peverelli obtiendra en France la reconnaissance culturelle et artistique qu’il n’a jamais obtenue en Italie, peut-être même pas aujourd’hui ». Cependant, Martina Corgnati rappelle que « la tendance à l’oubli, à la perte ou à la disparition rapide de phénomènes, de présences, de personnalités, d’œuvres et de recherches, même de grande importance culturelle, reste l’une des caractéristiques les plus tristes de notre époque et de notre pays », et que Peverelli est une victime emblématique de cette tendance. C’est pourquoi ce volume, publié à l’occasion de l’exposition de l’artiste au Museo della Ceramica di Mondovì, doit être considéré à son tour comme une première réparation nécessaire.