Arte e musei, Saggistica, Turismo

monografia

The Grand Tour of Europe – Le Grand Tour d’Europe –

Autore: Nicholas Foulkes, Fernando Mazzocca, Attilio Brilli

Editore: Franco Maria Ricci

Lingue di traduzione: italiano e inglese>francese, inglese, italiano, arabo

Traduttori: Il Nuovo Traduttore Letterario

Pubblicato in versione italiana a inizio luglio, questo volume dedicato al tema del Grand Tour contiene saggi di studiosi di fama ed è corredato da stupende fotografie di opere d’arte. L’opera è stata realizzata in collaborazione con la Maison Van Cleef & Arpels, che ha realizzato per l’occasione una collezione di gioielli ispirata al tema del Grand Tour d’Europa e alle sue tappe principali. Abbiamo realizzato la traduzione parziale del volume in italiano e la traduzione integrale in arabo, inglese e francese.

L’âge d’or du Grand Tour

Le Grand Tour, ou voyage culturel et de loisir à travers l’Europe, est une pratique très répandue dont les caractéristiques hétéroclites et incomparables répondent à la mentalité de l’époque et à ses mutations. Du XVIIe siècle au premier quart du XIXe siècle, le Grand Tour a laissé des traces profondes dans la culture et, en particulier, dans le roman, genre avec lequel il a parfois été confondu. Les raisons qui, surtout au XVIIIe siècle, son « âge de raison », ont fait des livres de voyage le genre littéraire le plus répandu, mettent en jeu les aspects saillants de toute une époque. Lorsque Joseph Addison affirme qu’il n’existe pas de livres dont on tire davantage de plaisir que ceux qui racontent des voyages, il manifeste l’esprit cosmopolite d’une époque. Une époque, ou une civilisation, qui veut connaître le monde, qui croit en l’idée de l’homme naturel avec lequel il est possible, grâce à l’hypothétique uniformité de la nature humaine sous tous les cieux, de communiquer, et ce à travers des réalités ethniques et culturelles différentes, dont on dépasserait les barrières linguistiques et tenterait de comprendre les coutumes et habitudes. Ce dernier aspect constitue, au siècle des Lumières, le sentiment de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas, favorise une attitude bienveillante envers ses semblables et permet de prendre plaisir partout à la nouveauté, à la variété, à la diversité, à la foi optimiste en un langage commun de référence et d’entente.
La publication en 1768 de Voyage sentimental en France et en Italie de Laurence Sterne, croisement entre récit de voyage et roman, inaugure une nouvelle manière d’appréhender et de décrire le monde qui nous entoure. Le voyage de Yorick, héros du récit de Sterne, débute selon une perspective issue du XVIIIe siècle, visant à saisir la supposée identité commune des hommes inscrite dans leur nature. Toutefois, en se consacrant à cette quête, Sterne renverse le point de vue traditionnel du voyageur à l’ancienne, en déplaçant son enquête du comportement extérieur de l’homme, de ses us et coutumes, vers sa vie intérieure, concentrant son regard sur les émotions, les sentiments et les mouvements du cœur. Ainsi, comme tout autre auteur, il se fait miroir idoine ne reflétant pas tant le monde qui l’entoure que la projection sur celui-ci, en le modifiant de diverses manières, du reflet de ses propres sentiments et réactions émotionnelles. Dans cette attitude, on entrevoit à l’horizon le voyageur romantique qui, contrairement à son homologue de l’époque des Lumières, est attiré précisément par l’irréductibilité des différences culturelles et des coutumes de l’humanité des pays visités. De plus, devant le caractère pittoresque, sublime ou terrifiant des paysages qu’il traverse, avant même les réactions de la raison, c’est son sentiment qui vibre et, comme la harpe éolienne — le célèbre symbole romantique —, qui devient un chant apte à les décrire, les dépeindre et, à sa manière, les recréer.

The golden age of the Grand Tour

The Grand Tour, a journey of culture and leisure through Europe, was a very widespread practice, its variegated and distinctive characteristics reflecting the mentality and changes of the age. Popular in the period from the seventeenth to the first quarter of the nineteenth century, the Grand Tour left profound traces in culture, especially in the novel, the genre with which it sometimes became intertwined. The reasons that led, especially in the eighteenth century, the Age of Enlightenment, to travel books becoming the most widespread literary genre are bound up with the salient aspects of an entire epoch. When Joseph Addison claimed that no books gave greater pleasure than those describing journeys, he was giving voice to the cosmopolitan spirit of the age. An age, or culture, keen to know the world and which believed in the idea of the natural man, who, thanks to the hypothetical uniformity of human nature beneath any sky, could communicate with different ethnic and cultural realities, overcome language barriers and, above all, understand their particular ways and customs. This latter aspect constituted, in the Enlightenment, the sense of what was right and what was not; it promoted a benevolent attitude towards one’s fellow human beings and made it possible to appreciate the pleasure of the new, of variety and diversity, everywhere, with an optimistic faith in a common language of reference and understanding.
The publication of Laurence Sterne’s A Sentimental Journey in 1768, a cross between a travel report and a novel, ushered in a new way of feeling about and describing the world around us. The journey made by Yorick, the protagonist of Sterne’s work, is rooted in an eighteenth-century perspective aimed at grasping the supposed shared identity inscribed in the very nature of man. However, in devoting himself to this search, Sterne upends the traditional viewpoint of the old-style traveller, shifting the focus of interest from man’s exterior behaviour, from his habits and customs, to his inner life, looking instead at emotions, sentiments and the impulses of the heart. In this way, like every other author, he held up a mirror suited not so much to reflecting the surrounding world as to projecting in it, altering it in various ways, the reflection of his own feelings and his own emotional reactions. In this attitude is a distant glimpse of the Romantic traveller, who, unlike his counterpart in the Age of Enlightenment, was attracted by the irreducible differences in the culture and customs of the peoples living in the countries visited. And what was triggered first and foremost in the face of the landscapes traversed, whether picturesque, sublime or dreadful, were not rational reactions but sentiments, which, like the aeolian harp – the celebrated Romantic symbol – sang, described, depicted and, in their own way, recreated them.

scarica qui il file pdf della versione in arabo con testo a fronte in inglese
traduzione in inglese e arabo